Mais comment faire circuler les monnaies locales, majoritairement sous forme papier quand on nous fait croire que ce moyen est devenu un dangereux vecteur de transmission ? Rien n’est plus faux ! De l’OMS à la Banque Centrale Européenne, tout le monde confirme que le papier n’est certainement pas plus transmetteur de microbes ou de virus que tous les supports plastiques que nous touchons et utilisons à de nombreuses reprises dans une seule journée. Le risque de contamination est même plus faible sur le papier. En tout état de cause, la consigne reste la même : lavez-vous les mains et maintenez une distance physique, quel que soit le moyen de paiement !

Restaurer la légitimité de la monnaie papier c’est créer un lien économique concret et, de fait, contourner le système bancaire, se détacher des acteurs privés commercialisant des moyens de paiement électronique coûteux (0,30€) à charge du commerçant. Reprendre et développer notre habitude de payer cash, nous permet aussi de ne pas céder au traçage généralisé qui s’annonce, acceptable probablement pour la maladie, mais potentiellement nuisible pour tellement d’autres choses, qui permettraient, à terme, de valoriser, marketer et finalement financiariser nos comportements. Utiliser la monnaie-papier, c’est garder un espace de liberté, personnel et citoyen, hors du champ de la marchandisation, du suivi de nos faits et gestes et de la dégradation environnementale. C’est favoriser une diversité monétaire et la mise en place de solutions plus démocratiques et plus résilientes car entre nos mains.

Rappelons que

L’OMS et même la BNB ne déconseillent pas l’utilisation du cash papier, le droit de le refuser n’est pas non plus octroyé au commerçant, chacun garde sa liberté bien comprise de proposer ou demander un tel moyen de paiement !

Utiliser une monnaie locale

  • c’est préserver et renforcer la circulation monétaire sur le territoire ou sur le BASSIN DE VIE, il faut s’en souvenir et le rappeler à nos commerçants favoris ! Acheter local en grande surface, c’est envoyer les bénéfices au bout du monde sans juste retour aux acteurs locaux.
  • c’est permettre l’existence d’un FLUX de création de RICHESSES hors de portée du système bancaire et des moyens de paiement privatisés.
  • c’est favoriser la DIVERSITÉ monétaire et la RÉSILIENCE locale.
  • c’est soutenir des acteurs INDÉPENDANTS de la logique d’actionnaires/investisseurs.C’est leur dire qu’on les soutient !

 

Actuellement 15 monnaies locales sont en circulation en Fédération Wallonie Bruxelles et 3 en construction. Le volume financier en circulation a récemment atteint les 650.000€ en FWB. Face aux limites de la mondialisation et de l’économie de monopoles (des grands et plus riches acteurs de l’économie et de la finance) apparues au grand jour, le questionnement porté par les monnaies locales et citoyennes sur les circuits financiers et logistiques induits par nos comportements reprend toute sa pertinence. Et dans ce prolongement, le pouvoir fantastique, aux mains de citoyens, de forcer la circulation monétaire, donc la création de richesses, en boucles répétées à un niveau local (le bassin de vie) est aussi à rappeler pour soutenir cette re-localisation souhaitée.

Soyons donc cash, tendre un billet de monnaie locale c'est démontrer (en toute sécurité) aux commerçants et aux clients que vous le soutenez lui et les autres acteurs locaux d'une économie solidaire, vertueuse et durable !

"Acheter local c'est bien, payer local c'est mieux"

Financité

et

 

Les groupes monnaies locales et citoyennes