" La monnaie citoyenne, c’est comme l’agriculture, c’est un projet qui relie. D’abord la monnaie citoyenne crée un réseau, recrée du dialogue entre les différents acteurs: entre les clients qui deviennent consomm’acteurs, les commerçants qui brisent leur solitude et ne sont plus juste des marchands mais sont des maillons avec lesquels on crée un lien de confiance, et les producteurs qui triment toute la journée mais qui retissent du lien avec leurs consommateurs…" Ce réseau recrée également une alliance ville-campagne, souvent brisée par la société industrielle. Ensuite, la monnaie citoyenne met en lumière les petits producteurs et petits commerçants du coin, alors que la publicité dans l’espace public ne le fait pas. Elle permet également au consommateur d’avoir un signal crédible pour orienter ses achats. Entre le bio, le local, le raisonné, l’éthique, le bilan carbone, la saison, cela devient parfois complexe de poser un choix pour chaque article. Avec la monnaie citoyenne, tout cela n’est pas parfait, mais on sait qu’on travaille avec des partenaires qui essaient de changer les choses, qui sont dans une démarche de Transition. Jean-Yves Buron, porteur de la monnaie citoyenne liégeoise et auteur du roman "Le monde est moche, la vie est belle" |